Les études à l'échelle urbaine

Analyse de cycle de Vie (ACV) 

L’ Analyse de Cycle de Vie est une méthode d’évaluation des impacts environnementaux d’un service ou d’un produit au fil de son existence, de la conception jusqu’à la gestion de sa fin de vie. 

Elle permet de recenser et de quantifier les flux d’énergie et de matière mis en œuvre et d’en tirer des conclusions en fonction des objectifs qui ont motivé l’étude. Elle constitue de ce fait un outil privilégié dans le cadre d’une démarche d’éco-conception. 
Cette étude est un préambule à la future réglementation thermique RE 2020. 

Analyse de site 

Cette étude consiste à acquérir la connaissance la plus complète possible du site d’implantation du projet et à inventorier les contraintes qui s’y appliquent, à savoir :

• les réseaux de déplacements, énergétiques, de distribution et de traitement de l’eau ; 
• la nature du sol et du sous-sol sur la base des études réalisées (gestion des eaux pluviales à la parcelle, nature des fondations, etc.) ; 
• les éventuelles nuisances liées aux bruits (routes, activités, équipements, etc.) ; 
• le potentiel solaire à travers une étude des ombres portées (impact des bâtiments environnants sur le potentiel solaire du projet) ; L’impact des vents dominants sur le confort des espaces extérieurs ;
• les risques technologiques, naturels, électromagnétiques ;
• les risques de pollutions du sol, de l’eau, de l’air ;
• les réseaux de traitement des déchets ménagers et professionnels ;
• la nature de la flore et de la faune locale ;
• les impacts du projet sur le voisinage (activités, potentiel solaire, chantier, etc.). 

Potentiel solaire, ENR & photovoltaïque 

Aspect réglementaire 

Toute action ou opération d’aménagement telle que définie à l’article L. 300-1 et faisant l’objet d’une étude d’impact doit faire l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables de la zone, en particulier sur l’opportunité de la création ou du raccordement à un réseau de chaleur ou de froid ayant recours aux énergies renouvelables et de récupération. 

Cette étude ne doit pas être vue comme une formalité administrative, mais comme une démarche de conseils utile aux acteurs en charge de l’aménagement. En plus de faire figurer une comparaison des solutions EnR les unes par rapport aux autres, cette étude évalue si certaines d’entre elles sont viables dans l’absolu, c’est-à-dire compétitives par rapport à une solution de référence « par défaut ». 

Cette solution de référence sera définie sur la base de la solution la plus courante au sein du territoire de la collectivité considéré ou des quartiers récents proches du nouvel aménagement. Ces différentes solutions étudiées pourront intégrer les systèmes suivants éventuellement combinées : 

• Systèmes solaires thermiques, 
• Systèmes solaires photovoltaïques, 
• Systèmes de chauffage au bois ou à biomasse, 
• Systèmes éoliens, 
• Raccordement à un réseau de chauffage ou de refroidissement collectif à plusieurs bâtiments ou urbain, 
• Pompes à chaleur géothermiques, 
• Autres types de pompes à chaleur, 
• Chaudières à condensation, 

La prise en compte du périmètre géographique, temporel ainsi que des besoins énergétiques du projet permettront d’analyser les conditions de gestion des dispositifs, les coûts d’investissement et d’exploitation, la durée d’amortissement des investissements et l’impact attendu sur les émissions de gaz à effet de serre. 

Cette étude ne se substitue pas à l’étude de faisabilité d’approvisionnement en énergie qui devra être réalisée au stade du permis de construire pour les constructions à bâtir, mais permet d’orienter le projet global d’aménagement vers des solutions d’approvisionnement énergétique durables. 

Approche méthodologique 

Ces études s’articulent autour de 3 étapes : 

1. Un inventaire des besoins en énergie associés au projet, compte tenu des hypothèses de surface et d’activité envisagées dans le dossier d’esquisse.
2. Un diagnostic des potentialités en EnR : pour chacune des énergies renouvelables et pour les réseaux de chaleur, à partir des données utiles collectées. 
3. Pour les solutions énergétiques pertinentes, une analyse plus fine permet d’apprécier la faisabilité technique, financière et juridique de ces solutions.